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Fauvisme
Le fauvisme s'affirme, en tant que mouvement, au Salon d'automne en 1905 et s'éteint en 1907. Il se caractérise par l'audace et la nouveauté de ses recherches dans le domaine des couleurs, la suppression des ombres, la simplification des formes, l'abandon des perspectives et du modelé.
Sans manifeste ni théorie, les fauves - appelés ainsi suite à un mot, peu flatteur, du critique Louis Vaucxelle - partagent le même besoin de représenter les choses telles qu'ils le voient non telles qu'elles sont réellement et souhaitent réinventer la peinture, notamment en construisant le tableau par la couleur. Ils désirent la séparer de sa référence à l'objet et libèrent sa force expressive. "Le fauvisme , dira Matisse - autour duquel se constitue le mouvemente et qui peut être considéré comme son chef de file - , est venu du fait que nous nous placions tout à fait loin des couleurs d'imitation et qu'avec les couleurs pures nous obtenions des réactions plus fortes."
Henri Matisse L'algérienne, 1909
Les peintres réagissent de manière provocatrice contre les sensations visuelles de l'impressionnisme et répondent avec violence au défi de la photographie. Enrichi par les expériences colorées néo-impressionnistes et inspiré par les arts africains et océaniens, le fauvisme se réfère aux tons de Paul Gauguin et à la libération du trait dans l'œuvre de Toulouse-Lautrec.
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